11 février 2006

Actions

CTPA - Déclaration de la FSU

Déclaration de la FSU au CTPA du 9 février 2006

Ce CTPA, une fois encore, s’ouvre sur une hémorragie en terme de postes et donc d’adultes dans les établissements. C’est dire que nous ne saurions, une fois encore, cautionner la politique qu’incarne le recteur de l’académie de la Martinique, qui se résume à démanteler l’Education Nationale en claironnant partout qu’on sauve l’école et à tenter de camoufler un plan de suppressions de postes dénoncé depuis 2003 par la FSU Martinique.

Notre présence à ce CTPA n’a pour seule raison que l’obtention d’éclaircissements sur les zones d’ombre qui augmentent et semblent reléguer la pratique paritaire dans le magasin des vieilleries du rectorat.

Ainsi, dans le premier degré, ce ne sont pas moins de 11 postes qui seront supprimés avec les conséquences que nous connaissons :

 absences non remplacées, du fait du nombre insuffisant de brigades et de ZIL.
 répartition quotidienne d’élèves supplémentaires dans les classes, perturbant les apprentissages et posant de réels problèmes de sécurité.
 multiplication des classes à divisions, ce qui rend plus difficile la prise en charge des enfants en difficultés ou en situation d’intégration.
 annulation de la quasi-totalité des stages de formation continue depuis la rentrée scolaire.

De surcroît, à l’heure où l’objectif est d’intégrer tous les enfants dans les classes et où les besoins sont importants, l’Administration supprime 6 postes d’enseignants spécialisés (4 maîtres G et 2 maîtres E et 1 au CMPP).

La scolarisation des enfants de moins de 3 ans n’est plus prise en compte dans les prévisions de l’Académie de la Martinique, alors même qu’elle était une priorité il y a encore quelques années et avait démontré son impact positif pour les enfants issus de milieux défavorisés.

Dès aujourd’hui, nous vous remettons une pétition du SNuipp-FSU Martinique, soutenue par la FCPE Martinique, concernant notre exigence d’une formation continue, à laquelle nous avons droit, et notre refus de ces suppressions d’emplois.

Le Second degré paie, une fois de plus le prix fort des suppressions puisqu’il est prévu encore 44 suppressions d’ETP, compte-tenu des 22 moyens réinjectés au titre des collèges « ambition réussite »...

Nous notons 2 choses :

 La dotation ne s’exprime plus en termes de postes budgétaires, qui, eux, sont clairement identifiés et liés à notre statut mais en ETP qui englobent Heures-postes, HSE, emplois de titulaires, de stagiaires et de contractuels...Ce flou rend les coupes sombres plus difficiles à suivre ... mais nous ne renoncerons pas pour autant à en démonter les mécanismes.

 Nous n’avons pas la moindre information sur ces collèges « ambition réussite » et nous nous demandons encore comment ils ont été choisis... mais nous constatons qu’ils ne sont pas mieux servis que les autres, pour l’instant, dans les prévisions de la rentrée 2006.

En cours de séance, nous tenterons de comprendre l’évolution des divisions qui ne correspond pas à celle des effectifs et nous opposerons à ces mesures qui organisent l’échec scolaire et génèrent la violence dans nos établissements scolaires.

En conclusion, la FSU Martinique dénonce une politique dont la réalité contredit le discours, qui est néfaste pour les personnels que nous représentons, pour les élèves et pour la Martinique. Cette politique cynique est, sans le moindre doute, le premier facteur de la violence engendrée dans les établissements. Aussi appelons-nous toutes les forces vives du pays à se mobiliser pour faire qu’enfin nous retrouvions le chemin d’une école de la qualité et de la réussite à laquelle nous aspirons tous.